ON S’ENFERME DEHORS, PUIS ON ESSAIE DE RENTRER

ON S’ENFERME DEHORS, PUIS ON ESSAIE DE RENTRER

 

« ON S’ENFERME DEHORS, PUIS ON ESSAIE DE RENTRER » s’inspire de Salle N°6 nouvelle d’Anton Tchekhov écrite en 1892. Je poursuis ma recherche sur les articulations et les imaginaires qui agissent entre la danse et des textes littéraires. Cette pièce est interprétée par Constantin Leu – performeur et acteur, Tom Grand Mourcel – danseur et chorégraphe. J’y invite à leur cotés Bianca Iannuzzi – chanteuse soprano et performeuse ainsi qu’un orchestre local à réaliser des apparitions musicales live.

Patrick Laffont del Lojo, plasticien et scénographe, est invité aussi sur cette création, son travail sur la vidéo, résonne avec mes propres recherche sur l’image.

Salle N°6 raconte la chute d’un homme, médecin dans un hôpital délabré d’une province russe, qui se met à côtoyer et lier amitié avec un des patient de la Salle N°6, patient qualifié de fou. Il finira lui-même par y être enfermé et y mourra. Deux personnages principaux : un corps à corps verbal, furieux, lumineux. Dans leurs conversations, l’hypocrisie d’une société Russe dans laquelle on vit mal. « La vie est un piège » Tchékhov, le répète sans cesse. L’un et l’autre finissent par se soutenir à travers leurs faiblesses et fragilités, et s’offrir un soutien dérisoire, jusqu’à l’effondrement fatal du docteur. Ils embrassent à leur manière une humanité bancale qui chavire. Entre fureur et désenchantement, entre raison et folie, où est la frontière ?

« Quand la société retranche de son sein, les criminels, les malades mentaux, et d’une façon générale, les gens qui la gênent, elle est invincible.» A.Tchekhov

Cette création plurielle, avec au premier plan la nouvelle de Tchekhov, transpose les questions métaphysiques et politiques qui habitent ce texte. La vie serait-elle un mirage, où l’homme est pris dans un piège, un cercle magique ? Vanités des vanités…